Charité (belle et)bien ordonnée, suite et fin
01/02/2011 Laisser un commentaire
Je vous avais précédemment parlé de la distinction entre le terme hébreu ‘tsédakka‘ et sa traduction quasi eronnée en ‘charité’.
Une des différences fondamentales résidait dans l’obligation, d’un point de vue strictement légale, de donner à l’autre, semblable en tous points, ce dont il avait besoin. Ce qui s’éloignait de la notion ‘sentimentale’ de la charité commune, qui seule faisait appel à la compassion du donneur – tout en infériorisant le statut du receveur.
Résumée ainsi, je me suis mis à craindre que l’on ne comprenne pas bien la position du judaïsme, telle que modestement je l’ai comprise :
Il n’est pas question de rejeter les élans du cœur. Il s’agit d’énoncer clairement que c’est une base bien fragile pour maintenir l’obligation d’entraide appelée ‘tsedakka‘. Que l’on ne peut compter uniquement sur la compassion pour assurer l’aide nécessaire aux pauvres. Que l’affection n’était pas une garantie.
Sur ma lancée, j’ai pensé qu’il serait aussi plus ‘charitable’ d’évoquer la dimension sentimentale parmi les obligations qui incombent aux juifs. Et de montrer combien celle-là était même davantage appréciée que l’application froide, insipide et mécanique des commandements – qui demeure un travers pour ceux qui n’ont pas compris ce qu’on attendait d’eux. Lire la suite
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