En Galout, trois semaines durent une vie entière…

Alain Delon fixant Jean-Claude Brialy, tous deux jeunes fringuant dragons dans le nanar rose bonbon « Christine » avec Romy Schneider, lui explique comment avec sa maîtresse – une femme mariée évidemment, Vive la France ! – , au début de leur passion qui s’étiole à présent, « six mois passaient comme une semaine alors qu’aujourd’hui une semaine est aussi longue que six mois« . La bagatelle est toujours plus charmante pour décrire ce qu’Einstein et ses confrères mettront encore quelques décennies à modéliser de manière plus indigeste. Oui le temps, relatif comme tout le reste, c’est d’abord ce qu’on en fait. Ou ce que l’on en subit: se faire plomber une carie peut sembler durer des heures tandis que passer une bonne nuit de 8 heures dans un lit moelleux ne durerait que le temps d’un rêve (Cf. Inception pour les plus incrédules).
Mais même au sein du calendrier juif, la perception du temps peut-être décorrélée de sa durée réelle.
L’exemple le plus célèbre reste celui de Jacob:

« Jacob servit, pour obtenir Rachel, sept années et elles furent à ses yeux comme quelques jours, tant il l’aimait. »(Ber, 29-20)

Il y a, cependant, aussi un autre évènement dont j’aimerais vous parler, et qui à la réflexion  mérite amplement de figurer dans cette problématique de perception ressentie vs. la durée réelle.
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Flavius Joseph, traître ou héros ?

[Ce post est un peu confus et trop long, et il manque pas mal de réferences, je dois y revenir dès que j’aurai le temps]

J’ai envie depuis fort longtemps d’évoquer le cas ou plutôt l’Affaire Flavius Joseph.

Entre le 17 Tammouz et le 9 Av (période de 3 semaines appelées  Ben Hametsarim), j’ai relu « La Guerre des Juifs contre les Romains  » de Flavius Joseph donc.

Et j’aimerais centrer ce billet sur l’épreuve à jamais traumatisante pour le Peuple Juif que sera la destruction du deuxième Temple de Jérusalem, le Beth Hamiqdach, à la lumière du récit Talmudique et du témoignage de Josèphe.
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