Une « justice » à sang pour sang

L’année dernière, souvenez-vous, les cinémas nous proposaient un film d’action avec Brad Pitt, « World War Z ».
Une histoire improbable d’un virus inconnu qui contaminait les humains en les rendant des zombies assoiffées de sang.
Film efficace, il montrait en particulier comment Israël s’était préservé (momentanément) de la contamination par la construction de murailles à Jérusalem, une « bordure protectrice », et accueillait tous les humains sains, quelles que soient leur nationalité ou religion.

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Un an après, la question se pose de savoir si en plus d’être spectaculaire, ce film n’était pas aussi prophétique.

L’actualité sur les mesure défensives de Tsahal a ravivé un virus mondial jamais vraiment éteint et qui, par bien des aspects, transforme ses hôtes en zombies. Mais un zombie d’un nouveau genre, qui se délecte toujours du cerveau, et en plus cette fois comme un vampire,  qui réclame bruyamment et effrontément du sang.
Beaucoup de sang.
Énormément de sang.

Regardez par exemple, depuis hier, un spécimen de zombie-vampire étudié en laboratoire avec une femelle à demi-anesthésiée, tous deux en stade virologique terminal. Notez à 0:33 et surtout à 0:55 la soif de sang qui les tourmente:

 

« Il n’y a pas de morts [israéliens]« .
Entendez, il n’y a pas assez de morts.

C’est étonnant !? Pourquoi Tsahal se défendrait-elle avec tant de rage, si finalement ces milliers de missiles envoyés depuis Gaza font si peu de victimes ?
« Il y a une disproportion formidable ! »  comme s’exclame notre spécimen de laboratoire.

Pour dissiper toute interrogation, Israël est prié d’enterrer davantage ses concitoyens, de panser des blessés plus nombreux encore, de pleurer devant les caméras et de ne surtout plus investir dans les abris souterrains, les systèmes anti-missiles et l’éducation des secouristes. Qu’Israël cesse donc de se protéger efficacement !
Pourquoi ne pas prendre exemple sur ses voisins arabes qui utilisent leur énergie et leur moyen à s’armer et s’entre-tuer ?

Si cette soif de sang est flagrante, la destruction du cerveau l’est tout autant: Ce spécimen insinuerait que le Hamas ne peut envoyer des missiles aussi inoffensifs. Quel intérêt aurait’il à se ridiculiser à ce point ?
Le véritable auteur se cache derrière les multiples conjugaison au conditionnel de sa logorrhée. Le coupable ? Il s’agit de celui-que-l’on-ne-nomme-pas. Mais-que-tout-le-monde-connait: le bourreau qui se victimise depuis sa damnation christique…

Triste déchéance. Hélas incurable.

leila shahidAutre cas médical, parmi des milliers, celui d’une patiente infectée depuis de nombreuses années et qui elle aussi réclame une justice macabre :

« je dirais qu’il n’y a aucune symétrie pour parler de haine, parce que ceux qui sont en train de mourir dans ces 160 raids israéliens sont des civils. » (source RFI)

Elle le répétera sur d’autres ondes: de la symétrie dans les décomptes des victimes, est-ce trop demandé ? Pourquoi diable de ces civils israéliens, n’en meure-t’ il pas autant que les chefs gazaouis du Hamas avec leurs boucliers humains ?

Cela rappelle d’anciennes poussées fiévreuses. Une réponse disproportionnée, un manque de symétrie…La rengaine est connue.
Car quelle faute de goût que nous prépare-là l’état-major israélien ! La réciprocité est pourtant à la base du savoir-mourir chez les Zombies, à qui l’on enseigne dès le plus jeune âge la joyeuse destinée du kamikaze !

Il n’y a d’ailleurs qu’à voir les tueries quotidiennes en Syrie, en Irak, en Afghanistan et encore en Libye pour comprendre les hectolitres d’hémoglobines nécessaires pour calmer les ardeurs scandalisées de ces malades assoiffées. Car en effet pour ces conflits beaucoup plus sanguinolents, aucune manifestation d’humeur, aucun aboiement. Une léthargie qui intrigue la communauté internationale du reste, qui du coup, par politesse sûrement, respecte religieusement ce silence inattendu.

Seul petit hic: la bijectivité n’était pourtant pas toujours de mise; par exemple lors de l’échange de Guilad Shalit contre le millier de terroristes, où, d’après nos calculs, 5 g du jeune israélien correspondait à un Palestinien bien dodu.

Le tableau clinique ne s’arrête pas là. La soif de sang et la destruction irrémédiable de l’encéphale ne sont pas les seuls points communs avec les films de zombies.

Il y a aussi les hordes sauvages de ces créatures:

ZombiesShaunoftheDead

Comme le montre cette expérience, qui s’est déroulé ce week-end à Paris:

.

ou bien


Et encore l’on vous épargnera les images de l’attaque par les meutes enragées des synagogues de la Roquette, d’Aulnay-sous-Bois et de Belleville.
Même si de nombreux observateurs s’étonneront qu’une poignée de jeunes, sains de corps et d’esprits, aient eu assez de courage pour venir défendre les lieux de culte assiégés.

Encore une fois, c’est du sang que l’on réclame et malheur à celui qui ose venir perturber la saignée.

De saignée d’ailleurs il en était question, déjà, chez Molière et son « Médecin malgré lui ». Une panacée semblait-il :saignee-pratiquee-au-XVIIIe

SGANARELLE:   Tant pis, Nourrice, tant pis. Cette grande santé est à craindre, et il ne sera mauvais de vous faire quelque petite saignée amiable, de vous donner quelque petit clystère dulcifiant.

GÉRONTE:   Mais, Monsieur, voilà une mode que je ne comprends point. Pourquoi s’aller faire saigner quand on n’a point de maladie?

SGANARELLE:   Il n’importe, la mode en est salutaire; et comme on boit pour la soif à venir, il faut se faire aussi saigner pour la maladie à venir.

 

Israël et ses succès sont en trop bonne forme pour le monde qui l’entoure. Ce petit Etat résiste aux crises économiques et aux dérives morales de ses contemporains. Son peuple est unis comme jamais malgré les menaces constantes de ses ennemis cruels et fanatiques, tandis que partout ailleurs ne cessent de gronder la révolte et les répressions.

Oui Israël et les Juifs ne sont pas « à la mode ». Et pire que tout, se refusent à une « saignée salutaire » par les » médecines modernes » embourbées et peureuses, affligées elles-mêmes de ce virus séculaire qu’est l’antisémitisme.
Ces mêmes Nations qui réclament de la retenue de la part des agressés, et des hymnes à la paix pour se donner bonne conscience.
Là encore le film avec Brad Pitt était peut-être dramatiquement  prophétique. Car bien que selon le scénario, la paranoïa des israéliens les ait sauvé de l’invasion zombie, ce sont les chants de Paix justement qui attiseront les masses grouillantes à escalader les murailles et amèneront à la destruction de Jérusalem.

Evidemment, pour se rassurer, il faut se dire que ce n’est qu’une fiction.
Mais que pour se rassurer alors.

 

À propos trente-trois
Papa encore trentenaire, contrarié et jamais contrariant, je souhaite pouvoir dégager suffisamment de temps pour pouvoir aborder tous les sujets qui me questionnent, m'interrogent et me révoltent (car oui, camarade, ça me révolte). Conscient que cette description est pour le moment inintéressante, je vous engage à œuvrer dans les commentaires qui vont suivre pour en savoir plus...

2 Responses to Une « justice » à sang pour sang

  1. Yves SIMONY says:

    Belle démonstration là encore !
    Bravo !

    Y. SIMONY

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